HISTOIRE
DES TOMBEAUX ÉGYPTIENS AUX CARRIÈRES PARISIENNES
La nourriture divine des Pharaons puis des Romains
Les plus anciennes traces connues de l’Agaricus bisporus, ou champignon de Paris, nous viennent de
l’Egypte Antique :
on le retrouve sur la peinture murale d’un tombeau de pharaons, datant de 1450 avant J-C environ.
Mille cinq cent ans plus tard,
les Romains,
qui en étaient très friands, l’utilisaient comme condiment.
Un aliment royal
Mais il faut attendre le dix-septième siècle pour voir apparaître les premières cultures de champignon de Paris. Jean-Baptiste de La Quintinie, célèbre jardinier de Louis XIV, réussit à le cultiver pour la table du roi, dans les jardins de Versailles, au printemps et en automne, seules saisons favorable à la culture en plein air.
Le champignon fait carrière
Au siècle suivant, des producteurs ont l'idée de cultiver les champignons de Paris dans des caves et d’anciennes carrières du sous-sol parisien. Il est alors possible de cultiver le champignon de Paris toute l'année, puisque les conditions de ces berceaux souterrains sont idéales pour son développement.
Sur les bords de Loire
Au XIXe et jusqu’au début du XXe siècle, avec la construction du métro parisien, les cultures sont déplacées dans les carrières des abords de la capitale puis dans celles du Val de Loire. Le champignon de Paris gardera malgré tout son nom de baptême, en référence à l'origine de sa culture.
Le champignon vit avec son temps
Aujourd’hui, la culture en caves et carrières se fait de plus en plus rare,
au profit de maisons de cultures,
où les conditions de température et d’hygiène
sont plus faciles à maîtriser, dans de meilleures conditions de travail. Le champignon est désormais cultivé dans toute la France : on peut le
trouver par exemple dans le Val de Loire, dans le Nord, en Normandie, en
région parisienne, en Charente Maritime, et même en Savoie !